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A propos de la petite main

 

Je suis née à Toulouse en 1989. Après des études de philosophie à Montpellier j’ai commencé à peindre, avec tout le sérieux qu’un tel jeu implique. Je n’ai pas fait d’école d’art j’ai appris avec une peintre, Danièle Sanchez, qui m’a donné le meilleur de son apprentissage. Je vis et travaille actuellement dans l’Aveyron, à Sauveterre de Rouergue. Je fais partie du Pôle des Métiers d’Art du Pays Ségali (www.artetsavoirfaire.com)

Les tableaux présentés ici constituent quatre séries différentes. Je travaille par série, cela correspond à ma manière de concevoir chaque tableau comme une coupe, au sens géologique, d’un monde, ou le cadre d’un seul et même plan fait de matières différentes. La série « Animalcules » est une exploration de ce que le baroque peut exprimer aujourd’hui, dans une société et avec des codes plastiques différents de ceux du XVIIe siècle. Leibniz parle d’un monde où la moindre parcelle de matière est peuplée d’animalcules, même dans le carreau de marbre inanimé il y a des animaux simples à l’infini. Cette série de toile cherche à rendre perceptible la vie grouillante et infinie dans la matière en utilisant la méthode du pli inventée par Simon Hantaï. En parallèle j’ai travaillé une série un peu plus ancienne qui s’intitule « Marée noire », en référence au procédé employé : la toile préparée, la composition esquissée, les fonds colorés méthodiquement posés, je recouvre la toile d’une couche de peinture acrylique noire puis, suivant des temps de séchages aléatoires, je racle le noir. Ces tableaux sont comme sortis d’une catastrophe. Nourrie des textes et des peintures de Francis Bacon j’ai à cœur que le chaos, fondamental à l’acte de peindre, soit par ce même acte localisé et circonscrit. Les Marées noires font suite à une série intitulée « Rhizomusculaire», amalgame lexical qui cherche à exprimer la mise en tension des forces et des formes. Se référant au célèbre mot de Klee selon lequel la peinture ne rend pas le visible, mais rend visible des forces qui ne le sont pas, cette série voulait capter des forces géologiques et corporelles. Une série plus ancienne, « Murales », commencée en 2017, reprend aujourd’hui ses droits dans mon atelier. Elle s’inscrit dans une réflexion sur l’espace. L’espace de la peinture abstraite n’est plus l’espace de la peinture dite « de chevalet » qui se voulait représentation du monde. Avec Pollock et l’abstraction de la seconde moitié du XXe l’espace pictural devient mural, il en finit avec la perspective. Les Murales s’inscrivent dans cette tradition contemporaine. Dans un sens plus large cette série voudrait interroger l’idée d’une production de l’espace en utilisant un vocabulaire pictural évoquant l’art urbain. Ces thèmes plus anciens de mon travail retrouvent aujourd'hui leur place dans mon atelier pendant que s'y installent des figures nouvelles qui réorganisent mes compositions.

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